Des mots en miettes

Ca s'appelle le doute du doute, le doute au "²". Je pense donc je suis, je suis donc je pense, je pense donc je doute. Enfin, tout ça entremêlé fait qu'on ne sait plus où en donner de la tête. On se perd, alors qu'on ne s'est jamais véritablement trouvé, parce qu'on n'a pas le temps de s'arrêter et de se dire : "qui suis-je" ? Qui suis-je pour me permettre de me poser cette question, alors que le temps avance, il coule, et que moi, là, je suis en train de perdre mon temps. Ce temps si précieux pour certains, ce temps si poussièreux pour d'autres, qui voudraient déjà voir leur fin. J'écris, parce que ça me fait du bien. La contre-partie du temps perdu, je m'en fous, mon bien, c'est le plus important. Je trouve qu'écrire est un loisir sain et qui ne coûte rien. Ca ne fait de mal à personne, sauf à moi-même, qui pourrait l'éviter en ne rédigeant pas tous ces pensées médiocres. Je me parle à moi-même, car je n'aime pas que l'on m'interrompe en me posant des questions, ça me coupe dans mon monologue et ça me pertube puisque je ne sais pas quoi répondre. Alors la solitude, celle que je déteste, je la revendique pour écrire. Si je ne me raisonnais pas, j'écrirais toute la nuit, toute ma vie, mais là, faut que je m'arrache, le devoir m'appelle.